Imagerie ultrasonore rapide 2D et 3D du mouvement pariétal et du flux vectoriel pour l’étude de l’aorte abdominale
Dans le cadre de la médecine vasculaire l’imagerie médicale, et en particulier l’échographie, joue un rôle extrêmement important. Si initialement ce sont principalement des raisons de coût et d’accès facile pour le patient qui motivaient son utilisation comme modalité de première intention, la révolution récente qu’a vécu l’échographie avec l’émergence de l’imagerie dite ultra-rapide (à plusieurs milliers d’images par seconde) en fait maintenant également une modalité unique pour l’étude du système cardiovasculaire. En effet les nouveaux modes d’imagerie permettent la visualisation des phénomènes transitoires complexes et rapides tels que ceux qui peuvent se produire dans le système cardio-vasculaire (propagation de l’onde de pouls le long des vaisseaux, flux vectoriel intra-cavité cardiaque) ou encore des phénomènes se produisant à des échelles très faibles (micro-circulation, perfusion) qui ne sont, dans les deux, cas pas accessibles à l’échographie conventionnelle.C’est dans ce contexte que notre équipe développe depuis plus d’une dizaine d’années de nouveaux modes d’imagerie. Après nous être focalisés sur le mouvement longitudinal de la paroi et avoir développé et combiné des modes d’imagerie rapide pour l’étude du flux et du mouvement pariétal pour les vaisseaux superficiels tels que la carotide,l'objectif de cette thèse est de développer ce type d’imagerie en 2D et en 3D pour les vaisseaux profonds et en particulier l’étude du segment abdominal de l’artère aorte. Le premier verrou à lever pour permettre l’imagerie ultra-rapide de l’aorte abdominale est lié à la géométrie d’acquisition et aux sondes convexes utilisées pour imager ce vaisseau. La formation des images dans ce cadre à partir d’ondes dites divergentes nécessite une remise en question des approches conventionnelles. De même les algorithmes permettant l’estimation des vitesses du sang dans la lumière vasculaire et le mouvement vectoriel de la paroi sont plus complexes dans ce type de géométrie polaire que dans des repères cartésiens. L’ensemble des étapes sera validé progressivement en simulation, sur fantômes au laboratoire et en partenariat avec l’Italie. L’implication d’Anne Long, PUPH en médecine vasculaire, et de Brahim Harbaoui, PUPH en chirurgie cardique, permet d’envisager en fin de thèse une étude in vivo.